compteurs communicants, courant sale, diabète et cancer - Pierre Dubochet

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Compteurs communicants : les fabricants donnent des informations lacunaires et minimisent le risque

Les compteurs sont présentés comme «intelligents». L'intelligence se définit comme l'aptitude d’un être vivant à s’adapter à une situation nouvelle, à comprendre et à résoudre certaines difficultés, à donner un sens aux choses qui l’entourent, à agir avec discernement.

© Pierre Dubochet, ing. radio
toxicologie des RNI
23 mars 2017
mis à jour le 1er décembre 2017
Compteurs communicants, courant sale et preuves circonstancielles de cancer
Suite de Le marketing veut rendre attrayant quelque chose qui ne l'est pas
Lecture : 4 min | 1270 mots
Les compteurs improprement appelés «intelligents» créent un important courant sale, spécialement des hautes fréquences transitoires. Les hautes fréquences transitoires sont connues pour être nocives avec des preuves circonstancielles de cancer (American Journal of Industrial Medicine 2008).
L’électricité du réseau a une tension de 230 V et une fréquence de 50 Hz d’un fondamental sinusoïdal sans harmonique. Tout ce qui s'ajoute sur cette sinusoïde constitue du courant sale.
Le courant sale peut contribuer à des niveaux élevés de sucre dans le sang chez les diabétiques et les prédiabétiques (Havas 2008). Ce courant sale est très difficile à neutraliser, contrairement à ce qu'affirment certains vendeurs de filtres électriques opportunistes.
L'électricité sale est nocive pour le vivant sans le moindre doute possible. Pour autant que l'on puisse s'exprimer et écouter de manière scientifique et sans conflit d'intérêts... une gageure quand tant d'enjeux économiques en dépendent.
Les citoyens attendent que les assureurs acceptent de couvrir le risque d'exposition aux champs électromagnétiques, d'autant plus lorsque des dispositions sont prises pour inciter la pose d'appareils émettant des radiofréquences 24h/24 dans les foyers.
              Des compteurs communicants émettent des radiofréquences entre 35,9 et 90,6 kHz
              On lit que ces signaux ont une valeur de 4 V/m et seraient inoffensifs. Des gens cherchent à réécrire l’histoire!
              Le médecin Erwin Schliephake décrit les symptômes  —épuisement, problèmes de sommeil, maux de tête intolérables, haute susceptibilité aux infections— ressentis par ses patients bordiers d’antennes radio exposés à des champs faibles dans le Deutsche Medizinische Wochenschrift en août 1932. Depuis, des milliers d'études relatent ce genre d'observations.
              On parle de 35 millions de compteurs en France, de millions de compteurs en Suisse. Certains industriels voudraient nous faire croire que leurs compteurs ne transmettraient les relevés qu'avec du courant porteur en ligne.
              Qui se souvient encore qu’au début des années 2000, les grands —Siemens, Ascom, Polytrax, RWE— avaient renoncé au CPL en raison des interférences qui constituaient déjà des «problèmes techniques insurmontables»? Chaque système ajouté devait émettre fortement pour que son signal soit reçu à distance sans erreur, parmi tous les signaux existants.
              Depuis, les onduleurs solaires, les systèmes à induction, le CPL pour Internet, les alimentations à découpage, les ampoules économiques, les éclairages LED, les commandes à découpage de phase et autres se sont multipliés de manière incroyable.
              Le réseau 230 V est considérablement plus chargé en électricité sale aujourd'hui que vers l'an 2000. Le bruit de fond moyen s'élève actuellement au-delà de 150 dBµV (32 V) dans des réseaux domestiques privés.
              Les signaux à transmettre doivent se distinguer de tout ce bruit sur les réseaux de distribution entre compteurs dits «intelligents» et concentrateurs de données. Les industriels étaient placés face à une alternative: soit les fréquences utilisées étaient basses et se situaient dans des zones très chargées en signaux parasites, soit elles se passaient à plusieurs MHz, créant d'autres difficultés.
                          Des pics de tension énormes qui font claquer des composants
                          Pour les compteurs dits «intelligents», les industriels ont choisi de rédiger des normes pour les gammes de fréquences basses (EN55011 à 55022) autorisant les appareils à générer des pics de tension exceptionnellement brefs à des tensions très élevées.
                          On mesure parfois des pics de plus de 5000 volts de l'ordre de la microseconde sur les réseaux. Ces pics qui se mesurent plusieurs fois par minute sont extrêmement nocifs pour le vivant, sans le moindre doute possible.
                          Par ailleurs, les condensateurs et les semi-conducteurs peuvent claquer avec de tels pics de tension, car ces composants sont calculés pour résister à des tensions au plus de 400 V.
                          Les émissions dans la gamme des kHz des compteurs communicants entrent dans le domaine des radiofréquences qui n'ont rien à voir avec le 50 Hz du réseau. L’exposition chronique à ce genre de signaux, quelle que soit sa densité de puissance, constitue un nouveau risque biologique et sanitaire.
                          Les émetteurs radio dans des fréquences proches ont causé bien des tracas aux bordiers. Se référer à l’affaire de l’émetteur de Schwartzenbourg en Suisse avec 4 V/m. Dans un autre cas, deux responsables de radio Vatican ont été condamnés à quinze jours d’emprisonnement à cause des nuisances, etc.
                          La science a démontré que des radiofréquences émises peuvent être dangereuses à des puissances rayonnantes faibles. Quelle que soit la fréquence, et surtout à des fréquences assez basses, plus facilement compatibles avec le fonctionnement de nos cellules biologiques (ou alors, des hautes fréquences pulsées à basse fréquence).
                                      Des compteurs communicants émettent — ou émettront — des microondes pulsées
                                      La communication publicitaire autour des compteurs prétend régulièrement que ces dispositifs n’émettent pas de microondes. Le consortium Smart Electric Lyon qui réunit EDR, ERDF / Enedis et une vingtaine d’industriels, à l’origine de l’ERL, l’Émetteur Radio Linky informe:
                                      «L'ERL est la passerelle de communication qui permettra l'accès sans fil de tous les équipements du foyer aux données du compteur Linky, informations de consommation et de pilotage». Pour ce faire, Linky peut émettre sur les fréquences 2,4 GHz (ZigBee) et 868 MHz (KNX RF1.M), des fréquences dans la gamme des microondes.

                                                  «L’Émetteur Radio Linky est la passerelle de communication qui permettra l'accès sans fil de tous les équipements du foyer aux données du compteur Linky, informations de consommation et de pilotage».

                                                  L’OMS se prononce sur l’exposition de microondes à faible puissance rayonnante
                                                  Biologic Effects and Health Hazards of Microwave Radiation, OMS 1973, exposition à de faibles niveaux de microondes: «Des changements ont lieu dans les fonctions du système nerveux, cardiovasculaire et d’autres de l’organisme conduisant à des symptômes caractéristiques complexes. C’est une forme distincte de maladie professionnelle» (p.261). «Les observations cliniques et électroencéphalographiques montrent que les structures profondes du cerveau —en particulier l’hypothalamus—ont été impliquées dans les processus pathologiques.»
                                                  Cahier n° 16 de la Série des Critères d’Hygiène de l’Environnement, OMS 1981, chapitre 8.1 , exposition à de faibles niveaux de microondes : «Les symptômes dont font état les personnes exposées consistent en céphalées, irritabilité, troubles du sommeil, asthénie, baisse de l’activité sexuelle (affaiblissement de la libido), douleurs thoraciques et sentiment général de mauvaise santé mal défini».
                                                  Une personne sur huit en Europe est concernée par les maladies du système nerveux (OMS, EBC [European Brain Council], INSERM, ICM, FRC [Fédération pour la Recherche sur le Cerveau], UNAFTC). Un tiers de la population européenne— soit 179 millions d’individus— est touché par au moins un trouble du cerveau.
                                                  Le degré d’atteinte sanitaire face à ce rayonnement est lié à des aspects génétiques (Jean-Pierre Maschi, 1965).
                                                              '
                                                              Il n’y a aucune raison aujourd’hui de s’interroger sur les effets de l’exposition aux radiofréquences
                                                              Tout est connu depuis des dizaines d’années. Seuls les mécanismes d’interaction avec le vivant restent inconnus. Les lobbys industriels profitent de cette absence de preuve de mécanismes d’interaction pour entretenir le mythe de non-causalité entre pathologies neurodégénératives notamment et expositions.
                                                              La quasi-totalité des documents qui concluent à l’absence de preuve n'est rédigée que pour retarder les procédures visant à mettre en œuvre l’acte législatif engageant la responsabilité des industriels.
                                                              Nul ne peut prédire aujourd’hui la densité de communication qu’auront les compteurs communicants en 2027 par exemple, puisque l’infrastructure prévoit la communication spontanément entre les compteurs pour les besoins du réseau, selon une architecture mouvante en permanence.
                                                              Un nouvel immeuble dans un quartier pourra avoir une influence directe sur le flux de données d’un compteur qui se trouve soudain le mieux placé pour devenir un relais.
                                                              Les mesures actuelles de champ électromagnétique minorent le risque qui ira croissant. À long terme, dormir à côté de ces appareils présente un risque impossible à nier.
                                                              Intéressons-nous à la Dépendance et soumission aux décisions des industriels.
                                                                          Ces publications complèteront utilement votre savoir :
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