les ondes des téléphones affectent la mémoire des adolescents. - Pierre Dubochet

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Étude HERMES | Le rayonnement des téléphones portables peut affecter la performance de la mémoire des adolescents

L’étude montre que l’exposition cérébrale chronique aux rayonnements d’un téléphone portable durant un an peut avoir un effet négatif significatif sur le développement des performances de la mémoire figurative d'adolescents. Les adolescents qui téléphonent le plus (la moyenne autodéclarée étant de 17 minutes par jour) avec le Natel collé à l’oreille droite présentent au fil des mois de plus mauvais résultats.

© Pierre Dubochet, ing. radio
toxicologie des RNI
21 juillet 2018
mis à jour le 22 juillet 2018
700 adolescents suisses âgés de 12 à 17 ans
Lecture : 1 min 30 | 500 mots
L’Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH) est un centre de recherche associé à l’Université de Bâle, soutenu par la Confédération suisse et par le canton de Bâle-Ville.
Le 23 juillet 2018, son étude HERMES (Health Effects Related to Mobile phone usE in adolescentS) sur la relation entre l’exposition au rayonnement des téléphones mobiles et les performances de la mémoire d'adolescents sera publiée dans la revue à comité de lecture Environmental Health Perspectives.
L’étude montre que l’exposition cérébrale chronique aux rayonnements d’un téléphone portable durant un an peut avoir un effet négatif significatif sur le développement des performances de la mémoire figurative d'adolescents.
La mémoire figurative est logée à droite du cerveau. Les tests consistaient à assembler des figures abstraites ou des groupes de mots. L’association avec les radiofréquences était plus prononcée chez les adolescents utilisant le téléphone mobile du côté droit de la tête.
L’étude HERMES conclut : les adolescents qui téléphonent le plus (la moyenne autodéclarée étant de 17 minutes par jour) avec le Natel collé à l’oreille droite présentent au fil des mois de plus mauvais résultats.
Une caractéristique de cette étude est l'utilisation de données collectées objectivement auprès des opérateurs de téléphonie mobile.
Cette étude porte sur près de 700 adolescents en Suisse âgés de 12 à 17 ans accomplissant leur 7e jusqu’à leur 9e année dans les écoles publiques des zones urbaines et rurales de Suisse alémanique. Selon le Swiss TPH, la principale source d’exposition pour le cerveau est l’utilisation d’un téléphone mobile près de la tête.
L’étude HERMES, à laquelle des scientifiques belges ont participé, a été parrainée par le Fonds national suisse en collaboration avec le projet européen GERoNiMO qui soutient des études multidisciplinaires sur l’influence des champs électromagnétiques à haute fréquence sur la santé.

«Les adolescents qui téléphonent le plus avec le Natel collé à l’oreille droite présentent au fil des mois de plus mauvais résultats».

L’étude du Swiss TPH confirme une étude similaire de 2015
L’étude du Swiss TPH confirme le résultat d’une étude de cohorte (Schoeni et coll. 2015) comprenant 439 adolescents de Suisse centrale, âgés de 12 à 17 ans.
L’exposition a été évaluée par un calcul de dose (Roser et coll. 2015), 53 % des adolescents ayant accepté que les données de leur opérateur de téléphonie mobile renseignent leur dose individuelle. Dans un test de mémoire figurative, l’étude de Schoeni révèle que la capacité mnésique diminue avec l’augmentation de la dose de rayonnements.
Ces publications complèteront utilement votre savoir :
Références
1. Étude du Swiss TPH : A prospective cohorte study of adolescents' memory performance and individual brain dose of microwave radiation from wireless communication. Environmental Health Perspectives. À publier le lundi 23 juillet.

Schoeni A., Roser K., Röösli M. (2015) Memory performance, wireless communication and exposure to radiofrequency electromagnetic fields : a prospective cohort study in adolescents. Environmental International. Volume 85. Pages 343-351
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